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Guerre froide

Le terme " guerre froide " est à lui seul lourd de sens. Deux pays enclavés dans des tensions palpables, l'apparition d'un nouveau type de conflit : une guerre d'usure psychologique, mais jamais de combats au sens traditionnel… Pas de militaires sur un champ de bataille, juste des mots ou des non-dits, des faits ou des non-actions tout aussi dangereuses…

La guerre froide opposa pendant plusieurs années deux géants : les États unis, véritables roi du capitalisme et l'URSS (aujourd'hui officiellement Russie), noyau du communisme. Deux régimes politiques et idéaux en totale opposition et entre lesquels une cohabitation était aussi improbable qu'en chien et chat. Manipulation insidieuse, paranoïa même. La Terre a été le théâtre de 1947 à 1991 du divorce croissant des deux nations, où à la fin, un seul devait gagner. On dit souvent qu'on remporte des batailles, mais pas la guerre. L'URSS est tombée, le communisme a perdu son écho de sauveur de luttes de classe autant que le capitalisme a perdu sa croyance populaire de véhicule d'une société plus forte. L'URSS n'est plus, mais l'âme russe est toujours. La guerre froide est finie, paraît-il, mais cela semble aussi vrai que l'Occident qui affirme avoir endigué la pauvreté. Bombe à retardement qui n'a jamais explosé, le conflit s'est certes achevé, mais a-t-il vraiment disparu ? Faisons la lumière sur la scène qui a tenu les pays du monde entier en haleine, à l'heure où la bombe atomique était de toutes les conversations, inspirant autant fascination que peur de la destruction…

Tout a un début… Cette histoire commence en 1945. Le nazisme est défait, Hitler n'est plus… L'Allemagne est partagée par les vainqueurs de la seconde guerre mondiale : dans la RDA (République Démocratique d'Allemagne) à l'Ouest, on trouve les Américains, français et anglais. La RFA (République fédérale d'Allemagne) à l'Est, est le seul territoire des Russes. La France, certes vainqueur du conflit, mais également pays anciennement occupé, est redevable aux Américains, et pense avant tout à se reconstruire. De même, l'Angleterre, grande alliée des USA, n'aurait pu rester libre sans l'intervention des Américains.

Il ne reste alors que deux grandes nations à se partager la victoire : Américains et Russes ; capitalistes et communistes. Aux antipodes dans les idées, les deux pays voient là une occasion unique de prouver au monde, et surtout à l'autre, la suprématie de son régime politique. L'Allemagne devient alors le microcosme de ce combat. D'un côté, on impose le partage des logements, le travail pour la nation avant de penser à ses propres besoins… de l'autre on pense argent, profit et expansion. Les Allemands se retrouvent pris au cœur d'une guerre après la guerre. Plus perverse celle-là, tel un poison qui s'insinue doucement dans le pays, faisant encore plus ressentir le poids de son danger. L'Allemagne, ancien fief de souverains, puis pays de libéraux et capitalistes, tend plus vers les Américains. Les Allemands fuient la RFA par milliers, sans se rendre compte qu'ils pourraient conduire au drame. Les Russes pourraient croire que les Américains les influencent, leur lancent des appels… On nie bien sûr. Les Américains mettent juste en pratique leurs " idéaux ", si cela attire les Allemands de la RFA ils n'y peuvent rien (première victoire interne, mais ils n'en laissent rien paraître). La Russie est offusquée, ses idéologies à elles sont bien meilleures. Il ne peut y avoir qu'une explication. La RDA attire les Allemands par de fausses promesses, peut être même par l'attrait de l'argent. Corruption dites-vous ? De l'esprit peut-être, de l'argent, pas directement… Quoi qu'il en soit, les tensions sont palpables, les deux grands se disputent à chaque rencontre officielle pour décider du sort de l'Allemagne autant qu'ils croient décider du sort du monde… On doit calmer le jeu… Chacun veut y mettre du sien. Le mur de Berlin est ainsi érigé pendant la nuit du 12 au 13 août 1961. Coupée en deux, Berlin n'est plus que l'ombre d'elle-même. De chaque côté du mur, les deux géants s'évertuent à montrer que sa politique est meilleure que celle du voisin. Qui plus est, les Russes ne désertent pas les pays qu'ils ont libérés, ils les occupent, imposent leur régime, et refusent d'organiser des élections libres, pourtant promises. Le fossé se creuse, le rideau de fer devient une idée autant qu'un fait sur le terrain.

Leur conflit devient si grand qu'on voit apparaître des camps. Leur fierté a entraîné le monde à devoir choisir. Certains décident d'être non-alignés, d'autres se mettent du côté communiste ; citons Cuba ou la Chine, et les autres, occidentaux, se rangent du côté des Américains. Le conflit est donc devenu mondial. Il s'est répandu comme une traînée de poudre… Chacun se demandant quand aura lieu l'explosion. Se lance alors la course à l'armement. Pour prouver sa puissance autant que pour se prémunir d'un conflit. On cite le fléau nazi comme excuse, alors que chacun sait, sans l'avouer, que c'est l'autre qu'on craint. La bombe nucléaire devient très vite le Saint Graal. Les États-Unis la possèdent, comme ils ont pu le démontrer à Nagasaki et Hiroshima. La Russe suit de près. Dès 1949, elle possède l'arme fatidique. Mais on craint que l'autre innove et découvre d'autres armes redoutables. Partout dans le monde, la méfiance est de rigueur. Sur le propre territoire, la paranoïa s'immisce. Les Américains brident leurs scientifiques de peur d'une fuite, autant que les Russes envers les têtes de leur pays. Le mot " nationalisme " prend alors tout son sens. On doit être fidèle au pays… Sauf que cette fidélité ne vient pas du cœur, mais du couteau sous la gorge. Censure, arrestations en masse. Le moindre soupçon est une condamnation à mort. Maintenant, ce ne sont plus seulement les gouvernements qui vivent sous pression, les populations aussi ont peur… Votre voisin vous embête ? Dénoncez-le comme un travailleur secret des Russes, et vous aurez la paix… ! La confiance, un vain mot en cette deuxième moitié du XXe siècle. Comme les nazis demandaient aux enfants de dénoncer leurs parents, on demande aux populations de dénoncer le voisin suspect. Certains opportunistes profitent de l'occasion pour évincer un voisin gênant, peut-être même écarter un rival amoureux ou de travail…

Déroute quand tu nous tiens ! Peut-être qu'au fond d'eux, certains rêvent du jour où la situation implosera, à défaut d'exploser, pour qu'enfin, le calme revienne. Bien sûr d'autres choses vinrent s'ajouter au conflit, les crises de Berlin, la crise irano-soviétique, la guerre de Corée… Le 5 mars 1953 amorce les premiers changements. Staline décède… Son remplaçant, Khrouchtchev, cantonne alors le conflit à des divergences et affrontements idéologiques. Fini la guerre de Corée… Les deux blocs prennent un autre tournant. Mais Cuba fait des siennes : des missiles russes visent tout droit les USA. Outrage crient les Américains ! Le jeu se calme toutefois. Des accords nucléaires sont passés. Le monde se détend. Après maintes péripéties, les mots crises et guerre disparaissent. Le mur de Berlin tombe en 1989. C'est l'URSS qui " craque ". Le pays implose le premier. Les contrées prises pendant la guerre se rebellent. La Russie doit donc se concentrer sur ses problèmes internes. En 1992, le mot guerre froide ne devient plus qu'un murmure du passé, l'URSS devient la Russie, le pays pense à se reconstruire autant que les États unis à s'étendre sur le monde. Les deux grands s'écartent du conflit pour se concentrer sur leurs aspirations personnelles. Pour une fois, l'égoïsme " bien placé " des pays a sauvé le monde d'une troisième guerre mondiale !


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