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Personnages Célèbres

Léon Tolstoï

Le célèbre auteur, de son vrai nom Lev Nikolaïévitch Tolstoï, naît le 9 septembre 1828 (28 août pour le calendrier julien) à Iasnaïa Poliana en Russie. Sa riche famille entretenant d'étroites relations avec celle du tsar. Le jeune Léon étudie tout d'abord à l'Université de Kazan, et lit parfois Voltaire et Rousseau, qui le marque, puis dès 1851, il s'engage dans l'armée dans les combats contre les rebelles tchétchènes. Son expérience sur le front lui permet d'écrire ses premiers ouvrages, comme Enfance, Les Cosaques ou Sébastopol. Il quitte d'ailleurs assez vite l'armée et décide de voyager en Europe. Curieux de nature, intelligent, vif, il se rend en Suisse, en Allemagne et en France. Là-bas, il observe, il rencontre. Il se nourrit des idéologies sociales, politiques, il lit également les livres des plus grands auteurs. À son retour dans sa ville natale, c'est un Tolstoï nouveau qui reprend la plume. Naissent alors ses plus grands romans : Guerre et paix (1872), Anna Karénine (1877) ou encore Résurrection (1900).

L'homme évolue peu à peu. Lorsque de nouvelles idées germent, un nouveau roman ou style de vie naît. Il va à la rencontre des paysans, se sensibilise à la situation de son pays. Altruiste, il voudra même donner ses terres, ma sa famille s'y opposa. Très vite conscient que la vie est absurde, remplie d'égoïsme et d'injustice, il se met à confectionner lui-même tout ce dont il a besoin : vêtements, chaussures, il coupe le bois… et arrête de fumer, boire de l'alcool ou encore manger de la viande pour être en communion avec ses idées. Il se fait vite remarquer, et ses idées, autant que sa foi, deviennent sujettes à controverse. En 1901, l'Église l'excommunie. Qu'à cela ne tienne, l'essentiel pour lui étant de véhiculer ses idées. Il veut éveiller son peuple, rétablir les inégalités. De ses idées novatrices et ses réflexions, naîtront des livres engagés, comme Ma confession (1882), Le salut est en vous (1894), Qu'est-ce que l'art ? (1905) ou encore trois Paraboles (1904). Cependant, son mode de vie particulier, son éloignement de la religion et ses idées radicales (contre la violence…) l'éloigneront aussi de sa femme Sophie (qui dirigea le domaine à sa place) et de ses douze enfants.

Il décède le 20 novembre 1910 (7 novembre pour le calendrier julien) d'une pneumonie, loin de son foyer, près de la gare d'Astapovo, déambulant comme un vagabond, mais jusqu'à la fin de sa vie, toujours en accord avec ses idées. Précurseur de son temps, il lança l'alarme sur la situation de son pays, et les grands maux de son époque. L'un de ses fils, le comte Léon L. Tolstoï a écrit un livre intéressant sur lui, La vérité sur mon père.

Wassily Kandinsky

Cet extraordinaire peintre abstrait et théologien naquit à Moscou le 4 décembre 1866, au sein d'une famille aisée. Intelligent, cultivé, il se dirige tout d'abord dans des études de droit, avant de bifurquer vers l'art. Il se rend alors à Munich en Allemagne en 1896, étudier à l'Académie des beaux-arts. Il y est notamment sensibilisé à l'impressionnisme. À son retour à Moscou, quatre ans plus tard, ses œuvres sont plutôt d'inspirations naturalistes même si l'on sent parfaitement qu'il se cherche encore. C'est en France, en 1906 qu'il se trouvera enfin lorsque confronté à l'art de Picasso, Matisse et Cézanne. En 1911, il fonde avec Mondrian, Malévitch, Franz Marc entre autres, le " Der blaue Reiter " (le cavalier bleu), un groupe qui tend alors vers l'abstrait. Ce dernier, publiera un an plus tard son célèbre manuel Spirituel dans l'art et l'Almanach du Cavalier bleu, qui fera alors grand bruit dans toute l'Europe.

Professeur de 1918 à 1921 au Vkhutemas de Moscou, il part ensuite en Allemagne où il obtient un poste de professeur au Bauhaus à Weimar en 1922, puis à Dessau en 1925. En 1926, il sort un livre rassemblant toutes ses idées : Point, ligne, plan. La montée des communistes, suivie de la révolution russe, vont inciter l'artiste à revenir en Russie et lui permettre d'occuper des postes officiels, dont celui de directeur des Musées. Il y voit là une occasion unique pour mettre en valeur l'art de son pays. Mais très vite, ses idées sont critiquées. De plus, cette période sera peu féconde pour l'artiste (il ne peint quasiment rien de 1915 à 1918). Sa situation devenant de plus en plus controversée, il fuit en Allemagne où il retrouve son emploi de professeur au Bauhaus. Il porte alors dans ce pays tous les espoirs que la Russie n'a pas su combler. Terre natale de grands artistes, il veut y redéfinir l'art, et notamment mettre en avant l'aspect spirituel et créatif d'une oeuvre. Mais la montée du pouvoir nazi l'oblige à fuir de nouveau. En 1933, le Bauhaus est dissolu. Kandinsky quitte l'Allemagne et s'installe tout près de Paris, à Neuilly-sur-Seine, où il acquiert la nationalité française en 1939. Il y décède le 13 novembre 1944.

Il laisse derrière lui des tableaux colorés, étranges mélanges d'arabesques et de géométries en tout genre, ainsi que de nombreuses théologies artistiques et spirituelles. Il est encore aujourd'hui considéré comme un artiste et un homme d'idées d'exception, ainsi que le père fondateur de l'abstraction et le précurseur de l'expressionnisme abstrait. Dans ses œuvres picturales les plus connues, on peut citer ses nombreuses Improvisations, ses Impressions et Compositions, Automne en Bavière (1908), ou encore Dans le fris (1919).

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